Si la promotion de l’Entrepreneuriat et de l’employabilité est à l’ordre du jour dans divers pays, c’est que chaque année, ce sont des milliers de jeunes diplômés qui continuent d’affluer sur un marché du travail où ils peinent à trouver une place parmi une population active déjà en sous-emploi à plus de 50%.

Face à la difficulté d’accès à ce marché qui est un défi et une problématique substantielle tant pour les lauréats des universités que pour les pouvoirs publics, l’entrepreneuriat se présente comme une alternative viable au salariat, au chômage et comme un vecteur stratégique des politiques de développement socio-économique.

Au Maroc, et selon le rapport du Haut-commissariat au plan (HCP), le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans titulaires d’un diplôme universitaire s’élève à 61,2%1. Un constat alarmant qui traduit la triste réalité qui guette chaque année des légions de jeunes diplômés.

Sensibles à cette situation inquiétante, les universités de par le monde, comme au Maroc, se

sont engagées depuis plusieurs années à promouvoir l'entrepreneuriat étudiant en repensant leur

offre pédagogique. D’abord, par une ouverture sur l’éducation à l’entrepreneuriat et le

développement des compétences nécessaires pour entreprendre. Ensuite, par la mise en place de

conditions et de dispositifs d’accompagnement dédiés aux porteurs de projets innovants.

Entrepreneuriat étudiant, développement des compétences et accompagnement

entrepreneurial, constituent ensemble la clé de voûte de la promotion aussi bien de

l’entrepreneuriat que de l’employabilité des jeunes lauréats.

Aussi, la réflexion doit-elle porter sur l’amélioration des dispositifs d’accompagnement

et la prise en considération des attentes des porteurs de projets, d’une part, et les opportunités

offertes par l’écosystème entrepreneurial, d’autre part, à l’instar des bonnes pratiques à

l’international en matière d’accompagnement. Par ailleurs, le rôle prédominant que joue

l’université dans le processus de développement de l’entrepreneuriat étudiant est à valoriser en

s’appuyant sur le triptyque :

• Action en amont sur la culture entrepreneuriale auprès des étudiants ;
• Création d’espaces d’accompagnement et de suivi des créateurs d’entreprises au sein de l’université (via des incubateurs, le éveloppement de Start-up ou d’innovation-driven companies, d’innovation-driven entrepreneurship, d’espace co-working...) ;
• Et, mise en place de politiques macroéconomiques qui accompagnent ce type d’entreprises étudiantes innovantes.